Le Collectif genevois de la Grève Féministe appelle à voter NON le 9 juin 2024 à la modification de la loi sur l’accueil préscolaire qui ouvre la porte à une dégradation des conditions de travail et d’accueil dans les crèches.

C’est un métier où travaille une écrasante majorité de femmes, déjà précarisé et peu valorisé, comme toute forme de travail de care. N’empirons pas la situation, pas de crèches au rabais!

Rejoins la campagne en diffusant cette information pour encourager à voter NON le 9 juin!

Pas de crèches au rabais ! Pas d’économies sur le dos du personnel et des enfants

NON À LA MODIFICATION DE LA LOI SUR L’ACCUEIL PRÉSCOLAIRE

Il s’agit d’une attaque sur les conditions de travail d’un personnel essentiellement féminin qui dégradera les conditions d’accueil des enfants. Ces conditions sont le fruit de décennies de luttes pour la reconnaissance de ces métiers de l’éducation de l’enfance, que cette modification légale veut mettre à terre. La mesure ne favorisera la création d’aucune place d’accueil supplémentaire et n’aura aucune influence sur les tarifs.

Non à la détérioration des conditions de travail
Le secteur est protégé par des usages professionnels qui fixent des conditions de travail minimales (salaires, vacances, formation, etc.). Les usages sont un garde-fou indispensable qui garantit que l’ensemble du personnel bénéficie de conditions de travail correctes en dessous desquelles il n’est pas possible de descendre.

Pas de places d’accueil supplémentaires
Cette mesure limitera même de nouvelles ouvertures de crèche par manque de personnel qualifié. Pour garantir la qualité de l’accueil, les enfants ont droit à du personnel formé et correctement rémunéré. L’application du salaire minimum légal (24.32 frs/h) ne permettra pas de rendre ces professions attractives et d’avoir du personnel qualifié à même de répondre aux défis pédagogiques actuels. Alors que le secteur fait face à une pénurie de main d’oeuvre diplômée, il est absurde de vouloir encore dévaloriser ces professions.

Un mauvais calcul
Les crèches privées, dont la tarification n’est pas réglementée, pratiquent des prix très élevés, inaccessibles à la plupart des familles du canton. Elles ne diminueront pas leurs tarifs pour autant et la mesure ne créera pas de nouvelles places d’accueil pour nos enfants. C’est un très mauvais calcul qui est proposé aux parents. La solution passe au contraire par un investissement plus important des collectivités publiques pour créer de nouvelles places et permettre aux parents de se maintenir en emploi. Les crèches subventionnées ou municipales appliquent une tarification proportionnelle au revenu pour être accessibles à toutes les familles.

Non à la sous-enchère
Pour la première fois, le Grand Conseil ose s’attaquer à un mécanisme de régulation du marché du travail en autorisant quelques entreprises à s’affranchir des règles qui s’appliquent à d’autres. Après les crèches, à qui le tour ? Cette « autorisation de sous-enchère » constituerait un dangereux précédent pour l’ensemble de l’économie, à laquelle il faut impérativement s’opposer.

 

POUR TÉLÉCHARGER LE FLYER

AFFICHE PDF

PASTILLE AFFICHE PDF