Communiqué de presse du 21 octobre 2019 du Collectif genevois pour la Grève féministe

Ce lundi 21 octobre, le collectif genevois pour la Grève féministe, soutenu par les syndicats SIT, SSP et UNIA, a mené une large action de tractage dans le canton. Deux banderoles ont été accrochées ou brandies dans des lieux de passage tôt ce matin.

La grève des femmes* du 14 juin 2019 a été la plus grande mobilisation politique de Suisse depuis la grève générale, il y a plus de 100 ans. Ce n’est qu’un début. Les employeurs et les autorités publiques sont maintenant appelées à agir. Ils ne peuvent plus ignorer le scandale de la discrimination salariale.

Du point de vue statistique, les femmes gagnent environ 20% de moins que les hommes ! Autrement dit, en comparaison des hommes elles ne gagnent rien pendant 71.5 jours par an. Cela nous amène cette année au 21 octobre 2019, plus précisément à 11h02. De plus, toute l’année et dans le monde
entier, les femmes effectuent la plus grande partie du travail non rémunéré. A partir du 21 octobre à midi, les femmes travaillent gratuitement, car elles ne touchent pas ce qui leur est dû pour leur
travail rémunéré.

De la discrimination pure et simple

Une partie de la différence salariale reste inexpliquée : 43% de l’écart salarial est de la discrimination pure et simple. Une femme professionnellement active en Suisse gagne en moyenne 657 francs de
moins par mois simplement parce qu’elle est une femme !

Échec de la politique, les employeurs doivent agir

L’inégalité salariale entre femmes et hommes est la conséquence d’une discrimination directe et l’expression d’une grande injustice sociale. La grève des femmes a montré que notre patience est à bout.

Pour l’automne salarial, nous exigeons :

  • Des analyses régulières des salaires et l’élimination de la discrimination salariale, aussi dans les entreprises de moins de 100 salarié·e·s.
  • Des sanctions pour les entreprises qui pratiquent la discrimination salariale.
  • Le relèvement des salaires à 23.- francs de l’heure, notamment dans les secteurs du commerce de détail, l’hôtellerie-restauration du nettoyage et des soins, dans lesquels les femmes sont surreprésentées.

Notre droit à l’égalité est bafoué ! Depuis 23 ans la loi n’est pas appliquée. Nous exigeons nos droits et nos salaires. On ne lâchera rien!