Le 22 septembre prochain, nouvelle votation sur les retraites pour nous faire payer plus de cotisations et recevoir moins de rente
La réforme du 2e pilier décidée par les chambres fédérales et soumise au vote le 22 septembre prochain, n’améliore pas les retraites, bien au contraire elle entraine une baisse massive des rentes de 12%.
Une nouvelle fois ce sont les femmes et toutes les personnes qui sont en situation précaire qui seront les plus touchées.
30% des femmes ne gagnent pas suffisamment pour être affiliées au 2e pilier.
La LPP ne tient aucun compte des tâches non rémunérées.
Les salarié-es vont payer davantage de cotisations pour à peine maintenir le niveau des rentes, voir le baisser.
Aucun sacrifice n’est demandé à l’industrie financière, la grande gagnante du système.
La réforme LPP21 ne change rien au système en place, au contraire ça le péjore !
BAISSE DU TAUX DE CONVERSION
Le taux de conversion transforme les cotisations versées durant la vie professionnelle (le capital) en rentes. Dans la réforme ce taux passe de 6,8% à 6% par an, soit pour un capital de 200’000 les rente baissent de 13’600.- à 12’000.-, soit -12%.
UN SYSTÈME EXCLUANT:
Pour accéder au 2e pilier, il faut avoir un emploi et un certain niveau de salaire. Contrairement à l’AVS, le travail éducatif ne donne droit à aucun bonus. Résultat, les personnes qui ont des salaires bas, un emploi à petit temps partiel, des contrats à durée déterminée, qui sont au chômage n’ont pas de 2e pilier. Ce système pénalise des personnes qui ont des parcours discontinus : leur 2e pilier ressemble davantage à un emmental qu’à une assurance sociale. A la retraite, un tiers des femmes n’a pas de deuxième pilier. La réforme qu’on nous propose n’y changera rien. Rappelons aussi que la rente moyenne des femmes à la retraite, lorsqu’elles en ont une, est de moitié inférieure à celles des hommes.
La droite et notamment les femmes bourgeoises présentent la baisse du seuil d’entrée dans le 2e pilier (de 22’500.- à 19’845.-) comme une amélioration pour les femmes avec des bas salaires. Or, cette mesure est accompagnée de conditions qui ne permettront qu’à 10’000 personnes d’entrer dans le système. De plus une petite rente du 2e pilier sera « effacée » par une baisse de prestations complémentaires, tandis que la baisse de revenu en raison des cotisations LPP sera quant à elle bien réelle tout au long de la vie professionnelle.
LES EFFETS : COTISER PLUS-TOUCHER MOINS
La LPP21 se voulait une réforme pour améliorer les rentes, notamment des femmes. Or, tous les salaires de plus de 70’000.- annuel sont perdants. Pour les autres, la LPP21 est un leurre : les cotisations vont exploser pour des rentes minuscules avec le risque de perdre des prestations complémentaires.
EXEMPLE :
Une personne de 50 ans qui gagne environ 4580.- par mois, cotisera 147.- de plus et touchera 8.- de moins, soit une rente mensuelle de 836.-